“Demetrius”, par la violoniste Geneviève Laurenceau !

Dans sa série “Un violon sous le toit”, l’irrésistible et talentueuse violoniste Geneviève Laurenceau vient d’interpréter ma pièce composée lors de ce confinement. Elle s’appelle “Demetrius” et le lien se trouve ici :

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“Demetrius”, par Geneviève Laurenceau

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“Demetrius”, par Geneviève Laurenceau

Bonne écoute !

David

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Texte de présentation de Geneviève :

Cycle de créations « un violon sous le toit »

L’âme et la machine… ce serait peut-être le sujet de « Demetrius », de David Atria. La dualité entre le ciel et la terre, le rêve et la réalité, la spiritualité et le matérialisme, la méditation et la pesanteur.
David, dans nos échanges, a évoqué un combat : celui de son père contre la maladie, à l’origine de la tension dans cette pièce et de cette lutte entre ombre et lumière. Après un dernier sursaut, les forces en puissance s’assagissent. Et la lumière réapparaît, comme apaisée après la tempête.

Mon texte de présentation :

DEMETRIUS

Pièce pour violon solo

Cette pièce est dédicacée à mon père, infecté par le Covid 19 qui est, à l’heure où j’écris ces mots, en train de décimer la population mondiale à une vitesse exponentielle.

La pièce est nommée Demetrius, en hommage à Démétrios de Phalère, orateur, philosophe aristotélicien, homme d’État et responsable de la bibliothèque d’Alexandrie.

Les Italiens crient, abandonnés de tous.

Les français crient, abandonnés de tous.

L’Europe hurle,

et le monde s’abîme, souffrant toujours plus de deuils.

Le virus est universel.

Et tout le monde a peur des conséquences de l’abandon.

Ce virus est occasion – au prix de lourdes pertes :

Ce scud sans foi ni loi, et qui défie nos logiques les plus folles, est

une occasion inouïe

de nous éveiller à l’unité du genre humain.

Sans cette illumination massive et universelle, nous ne sortirons pas indemnes de ce siècle technoïde.

Dans l’histoire,

des hommes d’état, lettrés, au cœur-océan ;

ceux-là mêmes, généreux, ouverts sur le monde,

attentifs à l’autre, le faible,

savaient la vulnérabilité de l’homme sur cette planète, sa solitude.

On a besoin les uns des autres.

La nature ne nous regrettera pas.

La nature ne nous pleurera pas.

On a besoin les uns des autres.

Qui s’en souviendra ?

David Atria

 

 

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