X_Réjouissances

X_RÉJOUISSANCES


08 V 2017


Si bémol à la clé.


Et pourtant : au coeur des réjouissances.


Lui, serein, qui agit désormais en harmonie
avec le flux de l’évolution.


Son corps vibre dans ce monde,
mais l’algèbre de son corps
n’est pas de ce monde.


21h21, va et vient entre silence et paroles ;
entre chien et loup ;
entre ce qui dérange
et ce qui offre
un torrent de joie.


Il ne sait ni comment. Ni pourquoi.
Mais il sait qu’il sait qu’il pense.


Il le sait :
(Qu’il n’y a) aucune alternative.
(Qu’il faudra) aller jusqu’au bout,
du tunnel,
du passionnel,
avancer vers la sphère infra-lumineuse, irradiée.


21h24,
en proie au vertige de vivre,
il sait qu’il sait qu’il aime ce corps là.
– Vieille âme électrique, perdue/retrouvée au sein de ce terrible asile d’aliénés,
il voyage et se voyage
sans répit – je me souviens l’avoir poussé dehors, à cause du drame de la manifestation qu’on oublie si rarement.


En vérité,
le noyau profond de sa vie lui échappe ;
et pourtant : à l’écoute de sa délicieuse polyphonie bleue,
son corps inspire/expire
au cœur strident des réjouissances,
et,
plongé dans la magma de l’évolution,
entouré de milliards de galaxies muettes,
irrécupérable corps végétal,
organique,
sublime,
chanceux,
miséreux,
(squelette à peine enveloppé de lambeaux de chair,
néocortex humain…),
il célèbre
sans défaut
et chaque seconde,
au cœur de la cellule vivante,
la conscience même de la vie.